S. m. (Mythologie) Les anciens Gaulois honoraient ce fleuve comme une divinité. On dit que lorsqu'ils soupçonnaient la fidélité de leurs femmes, ils les obligeaient d'exposer sur le Rhin les enfants dont ils ne se croyaient pas les pères, et si l'enfant allait au fond de l'eau, la mère était censée adultère ; si au contraire il surnageait, le mari persuadé de la chasteté de son épouse, lui rendait sa confiance et son amour. L'empereur Julien de qui nous apprenons ce fait, ajoute que ce fleuve vengeait souvent par son discernement l'injure qu'on faisait à la pureté du lit conjugal. (D.J.)
S. f. (Mythologie) autrement rumilia ou rumina, mots synonymes tirés de rume, qui en vieux latin signifie mamelle. Le peuple ayant imaginé une déesse qui avait foin de faire teter les petits enfants, nommait cette déesse Rumia, comme qui dirait la déesse aux mamelles. Quand on lui offrait des sacrifices, on répandait du lait sur les victimes. Sa statue représentait une femme tenant entre ses bras un petit enfant, et ayant une mamelle découverte pour le faire teter. (D.J.)
S. m. (Mythologie) nom propre du premier roi des Aborigènes, qui fut mis au nombre des dieux. Il était fils de Sabatius, que Saturne vainquit et chassa de son pays. Il ne faut point le confondre avec Sabazius. Voyez Vossius, de idololatria Gentilium, l. I. c. XIIe (D.J.).
déesse, (Mythologie) Les Romains avaient personnifié et déifié non-seulement les vertus morales, comme l'honneur, la piété, la foi, etc. mais aussi toutes les choses utiles, comme la concorde, la paix, la liberté, enfin la conservation de l'empire sous le nom de la déesse Salus. Aedes cereris salutis, de coelo tactae, comme dit Tite-Live. Son temple avait été bâti sur le mont Quirinal par C. Junius Bubulcus, dans le temps de sa dictature, l'an 451 de Rome. (D.J.)