S. f. (Mythologie) ou la déesse de la persuasion, nommée Suada par les Romains, mérita d'être invoquée principalement par les orateurs. Il est dumoins certain qu'elle eut plusieurs temples ou chapelles dans la Grèce. Thésée ayant persuadé à tous les peuples de l'Attique de se réunir dans une seule ville, pour ne faire désormais qu'un peuple, il introduisit à cette occasion le culte de la déesse Pitho. Hipermnestre après avoir gagné sa cause contre Danaus son père, qui la poursuivait en justice, pour avoir sauvé la vie à son mari contre ses ordres, dédia une chapelle à la même déesse. Enfin elle avait dans le temple de Bacchus à Mégare, une statue de la main de Praxitele. (D.J.)
(Histoire moderne, Mythologie) ce mot signifie Dieu dans la langue des habitants du royaume d'Arrakan aux Indes orientales. On donne ce nom à une montagne, située dans le voisinage de la ville de Ramu, au sommet de laquelle est un idole, sous la figure d'un homme assis les jambes croisées, pour qui les Indiens ont la plus grande vénération.
S. m. (Mythologie) dieu de l'abondance, et fils de Métis, déesse de la prudence. Voici le conte que fait Platon sur ce dieu. A la naissance de Venus, les divinités de l'olympe célébrèrent une fête à laquelle se trouva Portus, dieu de l'abondance. Quand ils furent hors de table, la Pauvreté, ou Pénie, crut que sa fortune était faite, si elle pouvait avoir un enfant de Porus ; c'est pourquoi elle alla se coucher à ses côtés, et quelque temps après elle mit l'amour au monde. De-là vient, dit notre philosophe, que l'amour s'est attaché à la suite et au service de Venus, ayant été conçu le jour de sa fête. Comme il a pour père l'Abondance et la Pauvreté, aussi tient-il de l'un et de l'autre.