S. f. (Mythologie) , ce mot grec signifie la Prudence. Les anciens Mythologistes en ont fait une déesse, dont les lumières étaient supérieures à celles des dieux-mêmes. Jupiter l'épousa, c'est-à-dire selon Apollodore, qu'il fit paraitre beaucoup de prudence dans toute sa conduite. (D.J.)
(Mythologie) juge supérieur des enfers ; et d'un rang supérieur à ceux d'Eaque et de Rhadamante. Homère nous le représente assis, tenant le sceptre à la main, au milieu des ombres dont on plaide les causes en sa présence. C'est lui, dit Virgile, qui remue l'urne fatale où est renfermé le sort de tous les mortels. Il cite les ombres muettes à son tribunal, il examine leur vie, pese leurs actions, et recherche avec soin tous leurs crimes.
(Mythologie) ce dieu de la raillerie et des bons mots satyriques, selon les poètes, était fils du Sommeil et de la Nuit. en grec, veut dire reproche, mocquerie. Voyez sur le Momus de la fable, l'Anthologie, et le livre de Lucien du conseil des dieux. (D.J.)
S. f. (Mythologie) ces déesses sont si célébres, que je suppose tout le monde instruit de leurs épithetes, de leurs noms et de leurs surnoms. On les fait présider, chacune en particulier, à différents arts, comme à la Musique, à la Poésie, à la Danse, à l'Astronomie, etc. Elles sont, dit-on, appelées Muses, d'un mot grec qui signifie expliquer les mystères, , parce qu'elles ont enseigné aux hommes des choses très-curieuses et très-importantes, qui sont hors de la portée du vulgaire. Enfin, on a été jusqu'à imaginer que chacun de leurs noms propres renfermait une allégorie particulière ; mais Varron en a eu des idées plus saines.
S. m. (Mythologie) ou Nebo ; grande divinité des Babyloniens, laquelle tenait le premier rang après Bel. Il en est parlé dans Isaïe, ch. xlviij. Vossius croit que Nabo était la lune, et Bel le soleil ; mais Grotius pense que Nabo avait été quelque prophète célèbre du pays, et ce sentiment serait conforme à l'étymologie du nom, qui, selon S. Jérôme, signifie celui qui préside à la prophétie. Les Chaldéens et les Babyloniens, peuples entêtés de l'Astrologie, pouvaient bien avoir mis au rang de leurs dieux un homme supérieur en cet art. Quoi qu'il en sait, la plupart des rois de Babylone portaient le nom de ce dieu joint avec le leur propre. Nabo-Nassar, Nabopolassar, Nabu-sardan, Nabu-chodonosor, etc. Au reste le Nabahas des Héviens était le même dieu que Nabo. (D.J.)