S. m. (Economie rustique) celui qui garde les bœufs. Il doit être robuste, vigilant, avoir la voix forte, être attentif à donner à ses bêtes bonne nourriture et bonne litière, à les frotter soir et matin avec des bouchons de paille, à leur laver la queue avec de l'eau tiede ; en un mot à en avoir tous les soins nécessaires pour les conserver en force, en chair, et en santé. Voyez BOEUF.
BOUVIER, BOOTES, arctophylax, en Astronomie, est une constellation de l'hémisphère septentrional, dont les étoiles sont au nombre de vingt-trois dans le catalogue de Ptolomée ; de vingt-huit selon Tycho-Brahé : de cinquante-deux selon Hevelius, et de cinquante-cinq selon le catalogue de Flamsteed. (O)
S. m. pl. (Economie rustique) On entend par ce mot, dans les campagnes où l'on s'en sert, des trous creusés en terre d'espace en espace, comme des puits, qu'on remplit ensuite de pierrailles. On y détermine le cours des eaux par des rigoles, afin qu'elles se perdent dans les terres. Dans les grandes basse-cours on les fait de pierre ; on les place de manière que la saumure du fumier n'y pénètre pas ; on les couvre d'une grille de fer à mailles serrées ; on ne laisse à cette grille qu'une petite ouverture, afin que les eaux passent seules, et que les grosses ordures soient arrêtées.
S. m. (Economie rustique et Chasse) c'est un terrain clos de muraille, partie couvert, partie découvert, et bien maçonné, où l'on enferme et nourrit des lapins. On le place dans un coin de la garenne, pour que les jeunes lapins puissent aller du clapier dans la garenne ; on y construit quelques loges de planches et de pierres plates, sous lesquelles les lapins se retirent : il faut que les fondements des murs en soient profonds, et pour ainsi dire fortifiés partout d'un pavé qui ait la pointe en-haut, afin que les lapins qui aiment à creuser en terre, ne s'échappent point par dessous les murs. Il est bon que le terrain en soit inégal : on y jette de la mousse et du petit foin, que les lapins ramassent quand ils doivent faire leurs petits. On les y nourrit en été de son, d'avoine, et de toutes sortes de fruits ; en hiver, de son, de foin, etc. Il serait à-propos que le clapier fût partagé en deux divisions ; on renfermerait les mères pleines dans une, et on tiendrait les mâles dans l'autre. Quand les petits seront assez grands pour se passer de leurs mères, on les lâchera dans la garenne ; car c'est à repeupler les garennes que les clapiers sont principalement destinés. On doit mettre dans son clapier un mâle sur vingt-cinq à trente femelles. La conduite du clapier demande quelque soin, si l'on en veut tirer tout l'avantage possible. Voyez LAPIN.