S. m. (Mythologie) dans la Fable, c'est un dieu marin fils de Neptune et de Naïs, selon Evante, et selon Athénée, d'Eubée et de Polybe fils de Mercure. Dans l'histoire, Glaucus n'était qu'un habîle pêcheur de la ville d'Anthédon en Béotie : il savait si bien plonger, qu'il allait souvent sous l'eau aborder dans des lieux écartés, pour s'y cacher quelque temps ; et lorsqu'il était de retour, il se vantait d'avoir passé tout ce temps là dans la compagnie de Thétis, de Neptune, d'Amphitrite, de Nérée, des Néréïdes, et des Tritons : cependant il eut le malheur de se noyer, ou peut-être d'être dévoré par quelque poisson ; mais cet événement servit à l'immortaliser. On publia dans tout le pays, qu'il avait été changé en dieu de la mer ; et cette merveille fut consacrée d'âge en âge.
(Mythologie) fêtes des Romains, que quelques-uns confondent avec les régifuges. Voyez REGIFUGES. Si cela est, les fugales furent instituées en mémoire de l'expulsion des rois et de l'abolition du gouvernement monarchique ; et elles se célebrèrent le 24 de Février, après les terminales. Voyez TERMINALES : mais cette opinion n'est pas reçue généralement. D'autres font venir les fugales de la fuite que prenait le rex sacrorum hors de la place publique et des comices, après qu'il avait fait son sacrifice. S. Augustin, le seul auteur qui ait parlé de fugales, dit que les cérémonies en étaient contraires à la pudeur et à l'honnêteté des mœurs ; ce qui a fait penser à Vivès, que c'étaient les mêmes fêtes que les populi-fuges, qu'on célébrait à l'honneur de la déesse de la Réjouissance, après quelque victoire remportée, et dont on fait remonter la première institution au temps de la défaite des Ficulnates, des Fidenates, et des peuples voisins, qui avaient tenté de s'emparer de Rome, après que le peuple s'en fut retiré. Cette entreprise est, à la vérité, la date de l'institution des populi-fuges ; mais la retraite du peuple révolté en fut la cause, comme il est évident à la lecture de Varron. Quoi qu'il en sait, la conjecture de Vivès, qui ne fait des fugales et des populi-fuges qu'une même institution, n'en est pas moins vraisemblable.
S. f. (Mythologie) divinité qui présidait aux éclairs, aux foudres, et aux tonnerres ; Seneque en fait une veuve : il ne faut pas la confondre avec Jupiter, qu'on invoquait sous le nom de fulgur ou de Jupiter éclair.
S. m. (Mythologie) Les divinités s'étaient multipliées chez les Romains au point, que la garde d'une porte en occupait trois ; l'une présidait aux battants, c'était Forcule ; une autre aux gonds, c'était Cardea ; et la troisième au seuil de la porte. Voilà trois dieux, où il fallait à peine un homme.
(Mythologie) nymphe de la mer, fille de Nérée et de Doris, selon les Poètes, qui la nommèrent Galathée, soit à cause de sa blancheur, soit suivant Eustathe, parce qu'elle était la mer même dont l'écume fait blanchir les flots. Quoi qu'il en sait, cette charmante nymphe fut en même temps aimée par le berger Acis, pour lequel elle eut le retour le plus tendre, et par l'affreux Polyphème qu'elle détesta souverainement. Si vous me demandiez, dit-elle dans Ovide, si je n'avais pas autant de haine pour le cyclope que d'amour pour Acis, je vous répondrais que la chose était bien égale. Acis fut la victime des sentiments de Galatée : un jour le cyclope le surprit avec son amante, et lança sur lui un rocher d'une grosseur immense dont il l'écrasa ; la nymphe pénétrée de douleur, changea le sang du fils de Faune en un fleuve qui prit son nom ; ensuite elle se jeta de désespoir dans la mer, et rejoignit pour toujours ses sœurs les Néréïdes. Il parait que cette fable n'a d'autre fondement que l'imagination des Poètes, ou quelque aventure dans laquelle un rival puissant et furieux aura fait périr l'amant et la maîtresse. (D.J.)