(Mythologie) surnom de Vénus : elle fut ainsi appelée, selon les uns, d'un Dexicréonte charlatan, qui guérit par des enchantements et des sacrifices les femmes de Samos du trop de dévotion qu'elles avaient pour Vénus, et de la fureur avec laquelle elles s'abandonnaient aux actions par lesquelles cette déesse libertine veut être honorée. En mémoire de ce prodige, et pour dédommager Vénus, on lui éleva une statue qu'on appela la Vénus de Dexicréonte. D'autres disent que le Dexicréonte dont la Vénus porta le nom, fut un commerçant, qui ne sachant de quoi charger son vaisseau qui avait été porté dans l'île de Chypre, consulta la déesse, qui lui conseilla de ne prendre que de l'eau. Le pieux Dexicréonte obéit ; il partit du port avec les autres marchands, qui ne manquèrent pas de le plaisanter sur sa cargaison. Mais le ciel les en punit bien sévèrement : à peine les vaisseaux furent-ils en pleine mer, qu'il survint un calme qui les y retint tout le temps qu'il fallait à Dexicréonte pour échanger son eau contre les précieuses marchandises de ses railleurs. Dexicréonte retourna plus riche et plus dévot que jamais à Samos, où il remercia la déesse de sa bonne inspiration en lui élevant une statue. Il n'est pas nécessaire que nous avertissions notre lecteur de ne pas trop croire cette histoire-là ; car nous aurions mis beaucoup plus de sérieux encore dans notre récit, qu'il n'en serait pas plus vrai.
S. f. (Mythologie) fête qu'on célebrait à Athènes, et qui prenait son nom des torches, , qu'on y allumait durant trois jours : le premier, en mémoire des douleurs de Latone lorsqu'elle accoucha d'Apollon ; le second, pour honorer la naissance des dieux ; et le dernier, en faveur des noces de Podalirnis et d'Olympias mère d'Alexandre. (G)
S. f. (Mythologie) déesse du Paganisme ; elle est fille de l'Ocean et de Thétis, et mère de Vénus qu'elle eut de Jupiter. C'est entre les bras de Dioné que Vénus se précipita toute en pleurs, lorsque Diomède lui eut éfleuré la peau de la main, à-travers la gase légère qu'elle tenait étendue sur son fils Enée, et contre laquelle tous les traits de l'armée des Grecs venaient s'amortir : cet endroit est un des plus beaux morceaux de l'Iliade ; et il n'y a guère de poète à qui il ne put faire tomber la plume des mains.