S. m. (Mythologie) anciens personnages des temps fabuleux, sur lesquels il règne d'étranges contrariétés dans les traditions mythologiques, contrariétés qui se sont étendues jusque sur le nom de telchines ; en s'éloignant de sa signification naturelle et primitive, la fable a changé en magiciens odieux ceux qui ont été les inventeurs des arts les plus nécessaires. Mais c'est M. Freret qui a le premier débrouillé ce mélange d'idées et d'attributs dans des mémoires pleins de sagacité, qui embellissent beaucoup l'histoire de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
(Mythologie) Minerve avait un temple au village de la Teumosse, près de Thèbes, en Béotie, sous le nom de Minerve Telchinia, où il n'y avait aucune statue. Pausanias croit que ce surnom venait des anciens Telchines de l'île de Rhodes, dont plusieurs passèrent dans la Béotie, et y bâtirent apparemment ce temple à Minerve, qu'ils disaient être la mère des auteurs de leur race. Minerve passait pour la mère des Telchines, parce que ces peuples excellaient dans les arts : la jalousie fit dire à leurs voisins, qu'ils étaient des enchanteurs, des magiciens. (D.J.)
S. f. (Mythologie) divinité champêtre, à laquelle on offrait des sacrifices, pour empêcher les mauvais effets de la grêle, de la foudre et des vents ; c'était Junon prise pour l'air qu'on adorait sous ce nom-là, comme Jupiter sous le nom de Fulgur.
ou VIRGINALE, (Mythologie) divinité que l'on invoquait chez les Romains, lorsqu'on déliait la ceinture d'une nouvelle épouse vierge. C'était la même divinité que les Grecs appelaient Diana Lysizona. On portait la statue, ou du-moins les images de Virginense dans la chambre des nouveaux époux, lorsque les Paranymphes en sortaient. On appelle aussi cette divinité Virginicuris. (D.J.)
S. f. pl. (Mythologie) c'étaient les filles de l'Océan et de Thétis. Hésiode compte soixante-douze nymphes Océanides, dont il a forgé les noms, qu'il n'est pas nécessaire de transcrire ici. (D.J.)