S. m. (Mythologie) dieu du conseil ; il avait un autel dans le cirque. Cet autel était couvert, ce qui n'a pas besoin d'être expliqué. Ce fut, à ce qu'on dit, pendant les fêtes qu'on célebrait à son honneur, que Romulus fit enlever les Sabines. Ces fêtes s'appellent consuales ; voyez CONSUALES. Il y en a qui prétendent que Consus est le même que Neptune équestre.
S. f. (Mythologie) déesse des enchanteurs et des sorciers, mère de Sylla, et la même, selon toute apparence, qu'Hécate. Voyez les dict. de Trév. de Dish. et de Mythol.
S. f. (Mythologie) divinité sous la protection de qui on mettait ou l'on supposait les petits enfants ; si elle présidait à leurs premiers cris, c'était un dieu, et elle s'appelait vaticanus deus, si elle les disposait à faire les premiers pas, elle devenait déesse, et elle prenait le nom de dea levana ; si elle veillait pour eux dans le berceau, on la nommait cunina ou cunaria. Voyez l'art. CUBA.
S. f. (Mythologie) divinité du Paganisme. On l'adora sous les noms d'Ops, Rhée, Vesta, la Bonne-déesse, la mère des Dieux, Dyndimene, la mère Idée, Bérécinthe, etc. Elle était fille du ciel et de la terre, et femme de Saturne. Elle fut appelée Cybele du mont Cybelus en Phrigie, où l'on racontait qu'elle avait été exposée après sa naissance, nourrie par des bêtes sauvages, et épousée par un pâtre, et où elle avait un culte particulier. On la représentait sur un char trainé par des lions, avec une tour sur la tête, une clé à la main, et un habit parsemé de fleurs. Elle aima Atys, qui eut tant de mépris pour cette bonne fortune, qu'il aima mieux se priver de ce dont il aurait eu besoin pour en bien profiter, que de céder à la poursuite de la bonne déesse. Il se fit cette belle opération sous un pin où il mourut, et qui lui fut consacré. La mère Idée fut envoyée de Pessinunte à Rome sous la forme d'une pierre brute, où elle fut introduite par Scipion Nasica, pour satisfaire aux livres sibyllins, où les Romains avaient lu que l'expulsion des Carthaginois dépendait de l'établissement de son culte en Italie ; ils ordonnaient encore que Cybele fût reçue à son arrivée par le plus honnête homme ; ce qui fixa le choix sur Nasica. Ses prêtres s'appelèrent galli, dactyles, curetes, corybantes ; ils promenaient sa statue dans les rues, chantant, dansant, faisant des contorsions, se déchiquetant le corps et escamotant des aumônes. C'était à son honneur qu'on célébrait la taurobolie. Voyez TAUROBOLIE ; voyez aussi CORYBANTES, DACTYLES, CURETES, etc. On lui sacrifiait tous les ans à Rome une truie, au nom des préteurs, par la main d'un de ses prêtres et d'une prêtresse de Vénus. On a prétendu que ses lions désignaient son empire sur les animaux qu'elle produit et nourrit ; sa couronne, les lieux habités dont la terre est couverte ; sa clé, les greniers où l'on renferme les semences après la récolte ; sa robe, les fleurs dont la terre s'émaille ; son mariage avec Saturne, la nécessité du temps pour la génération de toute chose. A la bonne heure.