S. m. et f. (Histoire moderne) ancien nom de dignité, d'usage en Bretagne. Il signifie proprement fils de prince. L'autorité des princes, tyrants, comtes ou mactiernes, tous noms synonymes, était grande : il ne se faisait rien dans leur district, qu'ils n'eussent autorisé. Les Evêques se sont fait quelquefois appeler mactiernes, soit des terres de leur patrimoine, soit des fiefs et seigneuries de leurs églises. Ce titre n'était pas tellement affecté aux hommes, que les femmes n'en fussent aussi quelquefois décorées par les souverains : alors elles en faisaient les fonctions. Il y avait peu de mactiernes au douzième siècle : ils étaient déjà remplacés par les comtes, vicomtes, barons, vicaires et prévôts.
(Histoire moderne) c'est le titre que l'on donne à la cour du roi d'Achem, dans l'île de Sumatra, à des gouverneurs que ce prince charge des départements des provinces. Leur conduite est continuellement éclairée par ces souverains despotiques et soupçonneux, de peur qu'ils n'entreprennent quelque chose contre leurs intérêts. Ces seigneurs tiennent à grand honneur d'être chargés du soin des coqs du monarque qui, ainsi que ses sujets, s'amuse beaucoup des combats de ces sortes d'animaux.
ou HEREVITES, sub. masc. pl. (Histoire moderne) sortes de religieux mahométants, de leur fondateur Hiszr ou Herevi, qu'on dit avoir été un fameux chimiste qui possédait le grand œuvre. Il pratiquait aussi des abstinences et autres austérités que ses sectateurs ne se piquent pas d'imiter. Ils ont un monastère à Constantinople. Ricaut, de l'empire ottoman. (G)
(Histoire moderne) c'est ainsi qu'on nomme chez les Malabares le premier ordre du clergé, dans lequel il y a une hiérarchie. Les nambouris exercent dans quelques cantons l'autorité souveraine et sacerdotale à-la-fais : dans d'autres endroits les souverains séculiers ne laissent pas d'être soumis à l'autorité spirituelle des nambouris, et même des brahmanes, qui sont des prêtres du second ordre. Les prêtres du troisième ordre se nomment buts : ces derniers sont regardés comme des sorciers, et le peuple a pour eux une très-grande vénération.
S. m. (Histoire moderne) livre mortuaire dans lequel on écrit les noms des morts. Ce mot est formé du grec , mort, et de , discours. Les premiers chrétiens avaient dans chaque église leur necrologe, où ils marquaient soigneusement le jour de la mort de leurs évêques. Les moines en ont eu et en ont encore dans leur monastère. On a donné aussi le nom de necrologe aux catalogues des saints, où le jour de leur mort et de leur mémoire est marqué ; &, à parler exactement, ce nom leur convient mieux que celui de martyrologe qu'on donne communément à ces sortes de recueils, puisque tous ceux dont il y est fait mention ne sont pas morts martyrs. Il faut cependant croire que la dénomination de martyrologe a prévalu, parce que dans les premiers temps les Chrétiens n'inscrivaient sur ces registres que les noms de ceux qui étaient morts pour la foi ; et que, dans la collection qui en a été faite depuis, on y a ajouté ceux des autres personnages qui s'étaient distingués par la sainteté de leur vie. (G)