(Histoire moderne) nom que l'on donne dans l'Indostan aux adorateurs du feu, ou sectateurs de la religion fondée en Perse par Zerdust ou Zoroastre. Les Parsis qui se trouvent aujourd'hui dans l'Inde, sont venus de Perse, comme leur nom l'indique ; leurs ancêtres se sont réfugiés dans ce pays pour se soustraire aux persécutions des Mahométans arabes et tartares qui avaient fait la conquête de leur patrie. Ils sont vétus comme les autres indiens, à l'exception de leur barbe qu'ils laissent croitre ; ils se livrent ordinairement à l'agriculture et à la culture de la vigne et des arbres. Ils ne communiquent point avec ceux d'une autre religion, de peur de se souiller ; il leur est permis de manger des animaux, mais ils s'abstiennent de faire usage de la viande de porc et de celle de vache, de peur d'offenser les Mahométans et les Baniants. Ils ont une grande vénération pour le coq ; leurs prêtres, qu'ils nomment darous, sont chargés du soin d'entretenir le feu sacré que leurs ancêtres ont autrefois apporté de Perse ; ce serait un crime irrémissible que de le laisser éteindre. Ce ne serait pas un péché moins grand que de répandre de l'eau ou de cracher sur le feu ordinaire qui sert dans le ménage. Il est pareillement un objet de vénération pour les Parsis ; et il y aurait de l'impiété à l'entretenir avec quelque chose d'impur. Leur respect pour le feu Ve jusqu'au point de ne pas vouloir l'éteindre avec de l'eau, quand même leur maison serait en danger d'en être consumée : par la même raison ils ne consentiraient jamais à éteindre une chandelle. En un mot, il ne leur est jamais permis de rien faire pour éteindre le feu ; il faut qu'il s'éteigne de lui-même. Les Parsis regardent le mariage comme un état qui conduit au bonheur éternel ; ils ont en horreur le célibat, au point que, si le fils ou la fille d'un homme riche viennent à mourir avant que d'avoir été mariés, le père cherche des gens, qui pour de l'argent consentent à épouser la personne qui est morte. La cérémonie du mariage des Parsis consiste à faire venir deux darous ou prêtres, dont l'un place un doigt sur le front de la fille, tandis que l'autre place le sien sur le front de l'époux. Chacun de ces prêtres demande à l'une des parties, si elle consent à épouser l'autre ; après quoi ils répandent du ris sur la tête des nouveaux mariés ; ce qui est un emblème de la fécondité qu'ils leur souhaitent. Les Parsis n'enterrent point leurs morts ; ils les exposent à l'air dans une enceinte environnée d'un mur où ils restent pour servir de proie aux vautours. Le terrain de cette enceinte Ve en pente de la circonférence au centre : c'est-là que l'on expose les morts, qui dans un climat si chaud, répandent une odeur très-incommode pour les vivants. Quelques jours après qu'un corps a été exposé dans cet endroit, les amis et les parents du défunt vont se rendre au lieu de la sépulture ; ils examinent ses yeux ; si les vautours ont commencé par lui arracher l'oeil droit, on ne doute pas que le mort ne jouisse de la béatitude ; si au contraire l'oeil gauche a été emporté le premier, on conclud que le mort est malheureux dans l'autre vie. C'est aux environs de Surate que demeurent la plupart des Parsis de l'Indostan.
ou PATANS, (Histoire moderne) c'est ainsi que l'on nomme les restes de l'ancienne nation sur qui les Mogols ou Tartares monguls ont fait la conquête de l'Indostan. Quelques auteurs croient que leur nom leur vient de Patna, province du royaume de Bengale au-delà du Gange ; mais d'autres imaginent avec plus de vraisemblance que ce sont des restes des Arabes, Turcs et Persans mahométants, qui vers l'an 1000 de l'ère chrétienne, firent la conquête de quelques provinces de l'Empire sous la conduite de Mahmoud le Gaznévide. Les Patanes habitent les provinces septentrionales de l'empire Mogol ; ils sont courageux et remuans, et ont eu part à la révolution causée dans l'Indostan par le fameux Thamas-Kouli-Kan, usurpateur du trône de Perse.
S. m. (Histoire moderne) nom d'une montagne de la Chine, située dans la province de Quey-Chen, au midi de la capitale, appelée Quey yang fu ; elle a, dit-on, exactement la forme d'un cone isocele.
ou PIAST, s. m. (Histoire moderne) en Pologne est le nom que les peuples de ce royaume donnent aux candidats qu'on propose pour remplir le trône, lorsqu'ils sont originaires ou naturels du pays. On tient communément que ce nom vient d'un paysan de Crusvies, appelé Piaste, à qui les Polonais déférèrent la couronne après la mort de Popiel en 830, et qui rendit heureux les peuples soumis à son gouvernement. Le trône de Pologne resta dans sa famille pendant plus de 400 ans.