adj. (Histoire ancienne) épithète qu'on donnait à une espèce de couronne qui se faisait de feuilles de chêne, et que les Romains accordaient autrefois à ceux qui avaient sauvé la vie dans une bataille ou dans un assaut à quelqu'un de leurs concitoyens. Voyez COURONNE.
(Histoire ancienne) c'est ainsi que les anciens Gaulois, surtout depuis le temps de Diocletien, appelaient un larron ; et de-là est venu le mot de bagauda, ou bagaudia, qui, selon Prosper en sa chronique, et Salvien, liv. V. signifie un brigandage, une émotion de peuple, une sédition, un soulevement d e paysans. (G)
S. m. pl. (Histoire ancienne) nom que les habitants de l'île de Corse donnaient aux exilés, et les habitants de Carthage à ceux de leur ville ou de leur territoire, qui l'abandonnaient pour habiter les montagnes de la Sardaigne.
S. m. pl. (Histoire ancienne) nom que les anciens donnaient aux hommes lascifs et efféminés d'un certain Batale joueur de flute, qui exerçait son art avec mollesse et dissolution, et qui parut le premier sur la scène en chaussure de femme. Les ennemis de Démosthène l'appelaient batale.
S. m. pl. (Histoire ancienne) c'était chez les Romains une troupe choisie, ou régiment destiné à la garde du roi. Romulus institua ce corps, composé de trois cent jeunes gens tirés des plus illustres familles de Rome, et approuvés par les suffrages des curies de Rome, dont chacune en fournissait dix. Leur nom vient de celer, prompt, actif, parce que cette troupe exécutait avec promptitude les ordres du prince : d'autres prétendent qu'ils le tiennent de leur premier tribun nommé Celer, qui fut d'un grand secours à Romulus dans le combat contre son frère Remus, tué, dit-on, par ce même Celer. On confond encore les celeres avec les soldats nommés trossuli, parce qu'ils emportèrent d'emblée la ville de Trossulum en Etrurie.