(Histoire ancienne) lieu des anciens thermes ou bains dans lequel les athletes se faisaient oindre : Pline, liv. XXXV. ch. IIe s'est servi de ce terme en ce sens : iidem palaestras athletarum imaginibus et ceromata sua exornant ; mais on prend plus communément ce nom pour un onguent dont les athletes se faisaient frotter, et que nous appelons cérat. On le composait d'une certaine quantité d'huîle et de cire mêlées et fondues ensemble. Il servait non-seulement à rendre les membres des lutteurs glissants, et moins sujets à donner prise à leurs adversaires ; mais encore à leur procurer plus de souplesse et d'agilité dans leurs mouvements. (G)
ou CHLANIDION, (Histoire ancienne) espèce de chlene (voyez CHLENE), mais d'une étoffe plus légère et plus douce, et qui servait également aux femmes et aux hommes.
S. f. (Histoire ancienne) ancien habillement qui s'est appelé aussi lene par les Romains. C'était une espèce de surtout qui servait à garantir du froid. Il y en avait de doubles et de simples, ou de fourrés et de non fourrés : on les mettait la nuit en guise de couverture. Les Grecs s'en servaient à la guerre, ainsi qu'il parait par quelques endroits de l'Iliade et de l'Odissée ; d'où il s'ensuit que la chlene est très-ancienne. Voyez CHLANIS.
ou CITTARIS, s. m. (Histoire ancienne) bonnet pointu qu'on portait autrefois en Perse et en d'autres contrées de l'Orient. Les rois de Perse le couvraient d'un ruban bleu et blanc, marque de la dignité royale ; la pointe en était ou droite ou recourbée en-devant. Chez les Hébreux les prêtres portaient aussi de ces bonnets ; mais celui du grand-prêtre était plus haut que les autres, et il avait une lame d'or appelée lamina coronae sanctitatis, qui allait d'une oreille à l'autre en passant sur le front : cette lame était attachée au bonnet avec des fils de couleur hiacinthe, et on y lisait, kedesch Jehovae, sanctitas Jehovae. Voyez hed. lex.
S. m. (Histoire ancienne) grand bâtiment toujours plus long que large, où l'on donnait différents spectacles : un des bouts, le plus étroit, était terminé en ligne droite ; l'autre était arrondi en demi-cercle ; les deux côtés qui partaient des extrémités de la face droite, et qui allaient rencontrer les deux extrémités de la face circulaire, étaient les plus longs ; ils servaient de base à des sièges ou gradins placés en amphithéâtre pour les spectateurs ; la face droite et la plus étroite était composée de douze portiques pour les chevaux et pour les chars ; on les appelait carcères ; là il y avait une ligne blanche d'où les chevaux commençaient leurs courses. Aux quatre angles du cirque, sur le pourtour des faces, il y avait ordinairement quatre corps de bâtiments carrés, dont le haut était chargé de trophées ; quelquefois il y en avait trois autres dans le milieu de ce pourtour, qu'on appelait meniana. Le milieu de l'espace renfermé entre les quatre façades dont nous venons de parler, était occupé par un massif d'une maçonnerie très-forte, de douze pieds d'épaisseur sur six de haut ; on l'appelait spina circi. Il y avait sur la spina des autels, des obélisques, des pyramides, des statues, et des tours coniques : quelquefois les tours coniques étaient élevées aux deux extrémités sur des massifs de pierre carrés, et séparés par un petit intervalle de la spina, en sorte qu'elles partageaient chacun des espaces des extrémités de la spina aux façades intérieures du cirque en deux parties, dont la plus grande de beaucoup était entre la façade et les tours. Au dessous des gradins en amphithéâtre placés sur les façades du cirque, on avait creusé un large fossé rempli d'eau, et destiné à empêcher les bêtes de s'élancer sur les spectateurs ; ce fossé s'appelait euripe. Les jeux, les combats, les courses, etc. se faisaient dans l'espace compris de tout côté entre l'euripe et la spina circi ; cet espace s'appelait area. A l'extérieur le cirque était environné de colonnades, de galeries, d'édifices, de boutiques de toutes sortes de marchands, et de lieux publics.