S. f. (Médecine) cette maladie tire son nom des écailles dont tout le corps ou quelques-unes des parties de ceux qu'elle attaque sont recouvertes. Le mot grec est formé , qui signifient en français écailles. On compte ordinairement deux espèces principales de lepre ; savoir la lepre des Grecs, que les Arabes appelaient tantôt albaras nigra, et tantôt albaras alba, suivant qu'ils trouvaient plus ou moins d'intensité dans les symptômes : les Latins ont prétendu la désigner sous le nom d'impetigo ; l'autre espèce est la lepre des Arabes, dont le nom grec est , éléphantiase. Voyez ce mot. Il parait par les descriptions les plus exactes qui nous en restent, que ce n'est qu'une et même maladie ; que l'impetigo des Latins en est le commencement, le premier degré, l'état le plus doux, la lepre des Grecs, le second degré, et enfin la lepre des Arabes ou l'éléphantiase le plus haut et dernier période ; quant aux variétés qu'on observe dans les différents auteurs qui ont Ve par eux-mêmes, il est clair qu'elles doivent plutôt être attribuées à la diversité de climats, de pays, de température, de sujet même, qu'à l'exactitude de ces écrivains.
S. f. (Médecine) , vient du mot grec , qui signifie je suis en fureur. On appelle de ce nom un délire universel sans fièvre, du moins essentielle : assez souvent ce délire est furieux, avec audace, colere, et alors il mérite plus rigoureusement le nom de manie ; s'il est doux, tranquille, simplement ridicule, on doit plutôt l'appeler folie, imbécillité. Voyez ces mots. Comme ces différents états ne sont que des degrés, des espèces de manie, tous dépendants de la même cause, nous comprendrons en général dans cet article toutes ces maladies longues dans lesquelles les malades non seulement déraisonnent, mais n'aperçoivent pas comme il faut, et font des actions qui sont ou paraissent être sans motifs, extraordinaires et ridicules. Si les malades n'avaient qu'un ou deux objets déterminés de délire, et que dans les autres sujets ils se comportassent en personnes sensées, c'est-à-dire comme la plupart des hommes, ils seraient censés mélancoliques et non pas maniaques, etc. Voyez l'article MELANCHOLIE.
S. m. (Médecine) espèce de pain d'orge, fait avec de la farine d'orge grillé, humectée de quelque liquide ; c'était la nourriture du petit peuple, qui le mangeait crud avec le defrutum ou le miel ; le liquide était l'oxymel, l'hydromel, le posea ou l'eau. Hippocrate regarde le maza comme humectant, et conseille d'en user au printemps plutôt que du froment, comme plus doux et moins nourrissant.
S. m. (Médecine ancienne) ce nom grec indique chez les anciens Médecins, le suc des plantes, soit qu'il découlât naturellement, ou par incision ; mais Hippocrate emploie ce mot pour désigner le suc du silphium qu'on nommait le suc par excellence, comme nous appelons aujourd'hui l'écorce du quinquina, simplement l'écorce.