S. m. (Histoire moderne) On donne dans la faculté des Arts, ce titre aux professeurs qui ont vingt ans d'exercice. Ils conservent en quittant leur chaire, une pension de cinq cent livres ; récompense bien modique d'un long service rendu à la société dans un des emplois les plus importants et les plus pénibles, celui d'instruire la jeunesse.
(Histoire moderne) ordre de chevalerie qui fut établi, selon quelques-uns, l'an 722 par Garcias Ximenès roi de Navarre. Sa marque de distinction était, à ce que l'on dit, une croix rouge sur une chaîne ; et s'il était vrai qu'il eut existé, ce serait le plus ancien de tous les ordres de chevalerie ; mais on en doute avec fondement. On peut voir sur l'institution des ordres militaires les mots CHEVALERIE et ORDRES MILITAIRES. (G)
S. f. (Histoire moderne) bastonnade que l'on donne aux chrétiens captifs dans Alger. Le Falaca est proprement une pièce de bois d'environ cinq pieds de long, trouée ou entaillée en deux endroits, par où l'on fait passer les pieds du patient, qui est couché à terre sur le dos, et lié de cordes par les bras. Deux hommes le frappent avec un bâton ou un nerf de bœuf sous la plante des pieds, lui donnent quelquefois jusqu'à 50 ou 100 coups de ce nerf de bœuf, selon l'ordonnance du patron et du juge, et souvent pour une faute très-légère. La rigueur des châtiments s'exerce dans tous pays en raison du despotisme. Art. de M(D.J.)
S. f. (Histoire moderne) nom que les peuples de Guinée en Afrique donnent à leurs divinités. Ils ont une fétiche pour toute une province, et des fétiches particulières pour chaque famille. Cette idole est un arbre, une tête de singe, un oiseau, ou quelque chose de semblable, suivant leur fantaisie. Dapper, description de l'Afrique. (G)
(ACADEMIE) Histoire moderne société de savants qui s'assemblent à Cortone ville de Toscane. Elle ne fut fondée que pendant l'automne de 1727, par quelques gentilshommes qui cultivaient les Belles-Lettres et l'étude des antiquités. Pour favoriser le même genre d'Etudes, ils firent acquisition du beau cabinet de l'abbé Onofrio Baldelli, et y ajoutèrent une ample bibliothèque. Ils ouvrirent ce double trésor au public, dans un appartement du palais de son altesse royale, qui est à Cortone. Les académiciens ont pris le nom d'Etrusques, qui convient au but de leur établissement, puisqu'ils s'appliquent principalement à rassembler ce qu'on peut déterrer des monuments des Umbres, des Pelasges, et des Etrusques, qui habitaient l'ancienne Etrurie. Leur symbole est aussi relatif à ce but ; c'est un trépié pythique avec un serpent autour, et le mot ou la devise, obscurâ de re lucida pango, pris de Lucrèce, et qui fait allusion à l'explication des antiquités, que se proposent ces académiciens. Ils s'assemblent tous les mois, et font des discours sur des matières d'érudition. La poésie est exclue de leurs assemblées, parce qu'ils croient qu'elle détourne l'esprit de la recherche de la vérité. Un grand nombre de savants et de beaux esprits de toute l'Italie, principalement parmi la noblesse, s'est empressé à entrer dans ce corps, dont le nombre est maintenant fixé à cent. Plusieurs étrangers ont désiré d'y être agrégés. Le célèbre Buonarotti fut choisi pour président perpétuel ; cependant ils ont une dignité particulière qu'ils renouvellent tous les ans sous le nom de Lucumon, qui était le titre des chefs des douze anciennes républiques étrusques. Biblioth. italiq. tom. IV. et V. (G)
