S. m. (Histoire moderne) mot Latin composé d'arma gerere, porter les armes. C'était chez nos anciens, ceux qui accompagnaient les héros au combat, et étaient leurs porteurs d'armes. Dans les écrivains modernes, armiger est un titre de dignité, un degré de noblesse, que nous exprimons en François par écuyer. Voyez ECUYER. (G)
S. m. (Histoire moderne) Officier de la Cour du Grand-Seigneur. C'est celui qui porte l'enseigne ou étendard verd de Mahomet lorsque le Sultan se montre en public dans quelque solennité. Ce mot est composé d'alem, qui signifie étendard, et de dar, avoir, tenir. Ricault, de l'Emp. Ott. (G)
S. f. (Histoire moderne) se dit d'anciens titres ou chartres qui contiennent les droits, prétentions, privilèges et prérogatives d'une maison, d'une ville, d'un royaume : il se dit aussi d'un lieu où l'on garde ces titres ou chartres. Ce mot vient du latin arca, coffre, ou du grec , dont Suidas se sert pour signifier la même chose : on trouve dans quelques auteurs latins archarium. On dit les archives d'un collège, d'un monastère. Les archives des Romains étaient conservées dans le temple de Saturne, et celles de France le sont dans la chambre des comptes. Dans le Code on trouve qu'archivum publicum vel armarium, était le lieu ubi acta et libri exponebantur. Cod. de fid. instrum. auth. ad haec XXX. quaest. j. (H)
(Histoire moderne) supplice que les méchants souffrent sous la tombe, selon la superstition mahométane. Kaber signifie sepulchre, et azab, tourment. Aussi-tôt qu'un mort est enterré, il est visité par l'ange de la mort. L'ange de la mort est suivi des deux anges inquisiteurs Monkir et Nekir, qui examinent le mort, le laissent reposer en paix s'ils le trouvent innocent, ou le frappent à grands coups de marteaux ou de barres de fer, s'il est coupable. On ajoute qu'après cette expédition, qui peut effrayer les vivants, mais qui ne fait pas grand mal au mort, la terre l'embrasse étroitement et lui fait éprouver d'étranges douleurs à force de le serrer. Ensuite sortent d'enfer deux autres anges, qui amènent compagnie au supplicié : cette compagnie est une créature difforme, qu'ils lui laissent jusqu'au jour du jugement. Ce grand jour arrivé, le monstre femelle et le mort descendent dans les enfers pour y souffrir le temps ordonné par la justice divine. Car c'est une opinion reçue généralement par les Mahométans, qu'il n'y a point de punition éternelle ; que les crimes s'expient par des peines finies, et que les crimes étant expiés, Mahomet ouvre la porte du paradis à ceux qui ont cru en lui.