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Encyclopédie de Diderot
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JOIE

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Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
Catégorie : Philosophie morale
S. f. (Philosophie morale) émotion de l'âme causée par le plaisir ou par la possession de quelque bien.

La joie, dit Locke, est un plaisir que l'âme goute, lorsqu'elle considère la possession d'un bien présent ou à venir comme assurée ; et nous sommes en possession d'un bien, lorsqu'il est de telle sorte en notre puissance que nous pouvons en jouir quand nous voulons. Un homme blessé ressent de la joie lorsqu'il lui arrive le secours qu'il désire, avant même qu'il en éprouve l'effet. Le père qui chérit vivement la prospérité de ses enfants, est en possession de ce bien aussi longtemps que ses enfants prospèrent ; car il lui suffit d'y penser pour ressentir de la joie.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 2430

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VOLONTÉ

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Écrit par : Antoine-Gaspard Boucher d'Argis (A)
Catégorie : Philosophie morale
S. f. (Grammaire et Philosophie morale) c'est l'effet de l'impression d'un objet présent à nos sens ou à notre réflexion, en conséquence de laquelle nous sommes portés tout entiers vers cet objet comme vers un bien dont nous avons la connaissance, et qui excite notre appétit, ou nous en sommes éloignés comme d'un mal que nous connaissons aussi, et qui excite notre crainte et notre aversion. Aussi il y a toujours un objet dans l'action de la volonté ; car quand on veut, on veut quelque chose ; de l'attention à cet objet, une crainte ou un désir excité. De-là vient que nous prenons à tout moment la volonté pour la liberté. Si l'on pouvait supposer cent mille hommes tous absolument conditionnés de même, et qu'on leur présentât un même objet de désir ou d'aversion, ils le désireraient tous et tous de la même manière, ou le rejetteraient tous, et tous de la même manière. Il n'y a nulle différence entre la volonté des fous et des hommes dans leur bon sens, de l'homme qui veille et de l'homme qui rêve, du malade qui a la fièvre chaude et de l'homme qui jouit de la plus parfaite santé, de l'homme tranquille et de l'homme passionné, de celui qu'on traine au supplice ou de celui qui y marche intrépidement. Ils sont tous également emportés tout entiers par l'impression d'un objet qui les attire ou qui les repousse. S'ils veulent subitement le contraire de ce qu'ils voulaient, c'est qu'il est tombé un atome sur le bras de la balance, qui l'a fait pancher du côté opposé. On ne sait ce qu'on veut lorsque les deux bras sont à-peu-près également chargés. Si l'on pese bien ces considérations, on sentira combien il est difficîle de se faire une notion quelconque de la liberté, surtout dans un enchainement de causes et des effets, tels que celui dont nous faisons partie.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 2772

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RICHESSE

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Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
Catégorie : Philosophie morale
S. f. (Philosophie morale) ce mot s'emploie plus généralement au pluriel ; mais les idées qu'il présente à l'esprit varient relativement à l'application qu'on en fait. Lorsqu'on s'en sert pour désigner les biens des citoyens, soit acquis, soit patrimoniaux, il signifie opulence, terme qui exprime non la jouissance, mais la possession d'une infinité de choses superflues, sur un petit nombre de nécessaires. On dit aussi tous les jours les richesses d'un royaume, d'une république, etc. et alors, l'idée de luxe et de superfluités que nous offrait le mot de richesses, appliqué aux biens des citoyens, disparait : et ce terme ne représente plus que le produit de l'industrie, du commerce, tant intérieur qu'extérieur, des différents corps politiques, de l'administration interne et externe des principaux membres qui le constituent ; et enfin de l'action simultanée de plusieurs causes physiques et morales qu'il serait trop long d'indiquer ici, mais dont on peut dire que l'effet, quoique lent et insensible, n'est pas moins réel.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 3169

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INCLINATION

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Écrit par : Auteur anonyme
Catégorie : Philosophie morale
S. f. (Philosophie morale) penchant, disposition de l'âme à une chose par goût et par préférence.

Les inclinations sont une pente de la volonté, qui l'entraîne vers certains objets plutôt que vers d'autres, mais d'une manière assez égale et assez tranquille pour ne pas troubler ses opérations, et même pour les faciliter d'ordinaire.

Les inclinations naissent du mécanisme particulier de nos organes, qui dépend de la conformation primitive des sens, et qui nous porte à nous procurer la jouissance de certaines choses que nous envisageons comme une source de félicité ; tel est le goût naturel que les uns ont pour la musique, d'autres pour l'étude, etc.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 2046

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INDIFFÉRENCE

Détails
Écrit par : Auteur anonyme
Catégorie : Philosophie morale
S. f. (Grammaire et Philosophie morale) état tranquille dans lequel l'âme placée vis-à-vis d'un objet, ne le désire, ni ne s'en éloigne, et n'est pas plus affectée par sa jouissance qu'elle ne le serait par sa privation.

L'indifférence ne produit pas toujours l'inaction. Au défaut d'interêt et de gout, on suit des impressions étrangères, et l'on s'occupe de choses, au succès desquelles on est de soi-même très-indifférent.

L'indifférence peut naître de trois sources, la nature, la raison et la foi ; et l'on peut la diviser en indifférence naturelle, indifférence philosophique, et indifférence religieuse.


Création : 1 Décembre 1765
Clics : 2724

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  1. INSENSIBILITÉ

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