S. f. ; (Matière médicale des nouveaux grecs) nom donné par les derniers écrivains grecs à une racine des Indes qui était ronde, lisse et de la couleur du gingembre ; ils la recommandent extrêmement dans les maladies pestilentielles ; nous ne connaissons plus cette racine.
S. m. (Matière médicale des Arabes) terme employé par Avicenne pour exprimer le carpésia des anciens grecs. C'était une drogue aromatique, fine, stomachique et cordiale, qu'on substituait au cinnamomum, et qui peut-être était de nouveaux rejetons de l'arbrisseau qui produit les cubebes. Galien en nomme deux espèces, celle de Laèrce et celle de Pont, ainsi nommées des lieux d'où on les tirait ; mais ces deux espèces étaient vraisemblablement des racines de la même plante de la Pamphilie, tirées de deux montagnes différentes. (D.J.)
S. f. (Matière médicale ancienne) cadmia fornacum ; Dioscoride et Pline, surtout le premier, se sont fort étendus sur la tuthie, et s'accordent ensemble à la définir un récrément de métaux qui s'attache aux parois et à la voute des fourneaux où l'on fond le métal ; ils regardent l'un et l'autre la cadmie comme un remède astringent, propre à déterger les ulcères sanieux, à les dessécher et à les cicatriser. Mais ils différent dans l'énumération des espèces de cadmie. Pline dit que la cadmie botryitis rouge, était la meilleure de toutes les cadmies. Dioscoride ne fait aucune mention de cadmie rouge, et nomme une cadmie bleue dont Pline ne dit mot, comme la plus excellente de toutes. Il se peut bien néanmoins que la cadmie rouge de Pline, et la bleue de Dioscoride soient une seule et même substance. Les Grecs avaient coutume de nommer tout ce qui était bleu du mot cyanizusa, c'est-à-dire, ressemblant au cyanus (bluèt des prés) en couleur ; ce mot , un peu mal écrit, pourrait être celui que Pline ou son secrétaire aura trouvé dans quelques auteurs grecs ou dans Dioscoride, et pour , il a traduit rouge, au lieu de bleu. Comme nous avons plusieurs inexactitudes de cette espèce dans Pline, à l'égard des drogues mentionnées dans les autres naturalistes grecs, il me semble qu'il vaut encore mieux concilier ainsi son récit de la cadmie, que de supposer qu'il en connaissait une espèce particulière, dont aucun autre écrivain n'a parlé. (D.J.)