S. f. (Mythologie) les amours de Psyché et de Cupidon sont connus de tout le monde. Apulée et Fulgence en ont fait des descriptions fort agréables, mais la Fontaine a embelli leur roman, par les charmants épisodes qu'il y a joints, par le tour original qu'il lui a donné, et par les grâces inimitables de son style.
Nous avons une planche, où le mariage de cette belle princesse est représenté ; cupidon marche à la droite de Psyché la tête couverte d'un voîle qui descend jusqu'aux pieds. C'était la coutume chez les anciens, que les personnes qui se mariaient, portaient un semblable voile. Ces deux amants sont joints avec une chaîne, pour montrer qu'il n'y a point d'union plus intime que celle du mariage. Un des amours tient cette chaîne d'une main, et de l'autre un flambeau.
Pétrone fait un récit de la pompe nuptiale de ces deux amants. Déja, dit-il, on avait voilé la tête de la jeune Psyché ; déjà le conducteur la précédait avec un flambeau ; déjà une troupe de femmes échauffées des vapeurs du vin jetaient mille cris de joie, et accommodaient le lit des nouveaux mariés.
Psyché a des ailes de papillon attachées à ses épaules, et c'est ainsi qu'elle est dépeinte dans tous les monuments antiques. La raison qu'on peut donner de cette fiction, est que les anciens représentaient la nature et les propriétés de l'âme sous l'emblème de Psyché : le mot Psyché en grec signifie l'âme et le papillon, parce que les anciens concevaient l'âme comme un souffle que la légèreté de ce faible volatil exprime assez bien.
La fable de Psyché, inventée par Apulée, est un charmant conte de fées, qui a peut-être servi de modèle aux ouvrages de ce genre, si communs dans notre langue. (D.J.)