ou Pataeques, (Mythologie) images de certains dieux que les Phéniciens mettaient sur les proues de leurs vaisseaux. Hérodote, l. IV. les appelle ; Bochard dérive ce mot du phénicien ; Scaliger n'est point de cet avis. M. Morin le tire du grec , animal qui était l'objet du culte des Egyptiens, et qui de-là peut avoir été honoré par ses voisins. M. Elsner, mémoires de Berlin, t. II. a observé qu'Hérodote n'appelle pas Pataeci des dieux, mais ceux qui avaient obtenu cette dignité de la libéralité d'Hesychius, de Suidas, et d'autres anciens lexicographes qui les ont placés à l'éperon des vaisseaux, au lieu qu'Hérodote les plaçait à la proue. Scaliger, Bochard et Selden se sont donnés bien des tourments sur cette matière. Le discours de M. Morin dans les mémoires de l'académie des Inscriptions, tome I. n'apprend rien de plus ; et toutes les étymologies du mot même sont chimériques. M. Elsner croit que les Pataci étaient les mêmes que les dioscures, non pas Castor et Pollux inventés par les Grecs, mais les dioscures orientaux d'une plus haute antiquité. Hérodote dit que les Pataci ressemblaient à de petites statues de Vulcain. Pausanias leur donne environ un pied de hauteur. On les regardait pour être les protecteurs de la navigation. (D.J.)