(Mythologie) fête que les Romains célébraient le premier jour de Mai en l'honneur de Maïa ou de Flore. L'empereur Claude l'institua, ou plutôt purgea sous son nom l'indécence qui régnait dans les florales. Mais comme la majume se solennisait avec beaucoup de somptuosité, soit en festins, soit en offrandes, au rapport de Julien ; elle dégénéra bientôt des règles de son institution, et jamais il ne fut possible d'en arrêter les abus.
Les historiens prétendent que la fête majume durait sept jours, qu'elle se célébrait originairement à Ostie sur le bord du Tibre et de la mer, et qu'elle se répandit au troisième siècle dans toutes les provinces de l'empire. Bouche dit dans son histoire de Provence que la fête de la Maïe, qui se fait dans plusieurs villes de cette province, n'est qu'un reste de l'ancienne majume. (D.J.)
MAJUME, ou MAJUMA, ou la petite GAZA, (Géographie) c'était proprement le port de la ville de Gaza. Il était ordinaire aux villes trafiquantes, situées à quelque distance de la mer, d'avoir un port pour le magasinage et le commerce, tel était Majuma pour Gaza. Mais Constantin en fit une ville séparée, indépendante, lui donna le droit de cité, et l'appela Constantia. L'empereur Julien la dépouilla de ses privilèges, lui rendit son ancien nom, et la remit sous la dépendance de Gaza quant au temporel. A l'égard du spirituel, Majume conserva son évêque, son clergé et son diocèse. Il faut donc distinguer l'ancienne ville de Gaza et la nouvelle, surnommée Majuma ou Constantia. Cette dernière était au bord de la mer, et la première à environ 2 milles de la mer. On ne voit plus des deux Gaza que des ruines, des mosquées, et un vieux château dont un bacha avait fait son serrail dans le dernier siècle, au rapport de Thevenot. (D.J.)