S. f. (Mythologie) une des trois Gorgones, et celle-là même sur laquelle l'histoire a inventé le plus de fictions qui se contredisent. Mais pour ne rien répéter à ce sujet, nous renvoyons le lecteur à l'article GORGONES.
Nous ajouterons seulement que la Sculpture, la Peinture, et la Gravure ont pris les mêmes libertés que les poètes dans la représentation de Méduse, dans la plupart des anciens monuments ; cette Gorgone lance des regards effroyables au milieu de la terreur et de la crainte ; il en est d'autres où elle n'a point ce visage affreux et terrible. Il se trouve même des Méduses très-gracieuses, gravées sur l'égide de Minerve, ou séparément. On connait une Méduse antique assise sur un rocher, accablée de douleur, de voir que non-seulement ses beaux cheveux se changent en serpens ; mais que ces serpens rampent sur elle de tous côtés, et lui entortillent les bras, les jambes, et le corps. Elle appuie tristement sa tête sur la main gauche : la noblesse de son attitude, la beauté et la douceur de son visage fait qu'on ne peut la regarder sans s'intéresser à son malheur. On oublie en ce moment la peinture qu'en fait Hésiode, et les explications que M M. le Clerc et Fourmont nous ont données de la fable des filles de Phorcus. (D.J.)