S. f. (Mythologie) déesse de la jeunesse chez les Romains ; elle présidait à la jeunesse, depuis que les enfants avaient pris la robe appelée praetexta. Cette divinité fut honorée longtemps dans le capitole, où Servius Tullius fit mettre sa statue. Auprès de la chapelle de Minerve, était l'autel de Juventas, et sur cet autel était un tableau de Proserpine. Lorsque Tarquin l'ancien voua le temple de Jupiter capitolin, pour lequel il fallut démolir ceux des autres divinités, le dieu Terme et la déesse Juventas, au rapport de Tite-Live, l. XXXVI. ch. xxxvj. déclarèrent par plusieurs signes qu'ils ne voulaient pas quitter la place où ils étaient honorés. M. Livius Salitanor étant censeur, voua un temple à Juventas, et le lui fit élever après une victoire qu'il remporta sur Asdrubal. A la dédicace de ce temple on institua les jeux de la jeunesse, qui sont différents des jeux juvénaux, et qui ne furent pas répétés dans la suite, autant du-moins qu'on en peut juger par le silence de l'Histoire. Les Grecs appelaient Hébé la déesse de la jeunesse ; mais la Juventas des Romains n'était pas positivement l'Hébé des Grecs, à ce que pense Vossius, de Idololat. liv. VIII. cap. IIIe et Ve (D.J.)