(Mythologie) on connait ce premier meurtrier d'entre les Grecs, et tout ce que la Fable chante de la bonté qu'eut Jupiter de le retirer dans le ciel ; de la manière dont ce perfide oublia cette grâce, et du parti que prit le maître des dieux de le précipiter dans les enfers, où il est étendu sur une roue qui tourne toujours. Eustathe a expliqué ingénieusement cette fable, et nos Mythologues ont adopté son explication. Eurypide en traita merveilleusement le sujet après Eschyle ; car Plutarque rapporte que quelques personnes ayant blâmé ce poète d'avoir mis sur la scène un Ixion maudit des hommes et des dieux : Aussi ne l'ai-je point quitté, répondit-il, que je ne lui aye cloué les pieds et les mains à une roue. Il ne nous reste aucun vestige de ces deux tragédies, qu'Aristote mettait au rang des belles pièces pathétiques. Pindare dit très-bien qu'Ixion, en tournant continuellement sur la roue rapide, crie sans-cesse aux mortels d'être toujours disposés à témoigner leur reconnaissance à leurs bienfaiteurs, pour les faveurs qu'ils en ont reçues. (D.J.)