S. f. pl. (Mythologie) ou HYACINTHES ; fêtes que les Lacédémoniens célébraient tous les ans au mois hécatomboeon, pendant trois jours, en l'honneur d'Apollon, auprès du tombeau d'Hyacinthe ; on sait assez que ce jeune prince, de la ville d'Amiclés en Laconie, était tellement aimé d'Apollon, que le fils de Jupiter et de Latone abandonnait, pour le suivre, le séjour de Delphes, et qu'il fut la cause innocente de sa mort. Pausanias dit qu'on voyait sur sa tombe la figure du dieu à qui s'adressaient les sacrifices ; mais les jeux furent institués en l'honneur du fils d'Oebolus.
Les deux premiers jours de ces fêtes étaient employés à pleurer sa mort ; on mangeait sans couronne sur sa tête, et on ne chantait aucun hymne après le triste repas ; mais le troisième jour on s'abandonnait à la joie, aux festins, aux cavalcades et autres réjouissances. On offrait ce jour-là des sacrifices à Apollon, et on n'oubliait pas de bien traiter sa famille et ses domestiques. Voyez Meursius, Graecia feriata, et Fazoldus, de festis Graecorum. (D.J.)