ou EPIALTES, s. m. pl. (Mythologie) c'est ainsi que les poètes grecs nommèrent certaines divinités rustiques, qu'ils supposèrent être des espèces de génies qui venaient coucher avec les hommes et les femmes ; épialtes est formé de , je dors entre ; les Latins appelèrent ces prétendus génies, incubes. Voyez INCUBES.



Je me ressouviens ici que Raoul de Presles, qui florissait en 1360, dans son commentaire sur la cité de Dieu de saint Augustin, y parle ch. xxiij. liv. XV. des espéris qui appèrent ès estables, et des dyables épicaltes, que l'on nomme, ajoute-t-il, l'appésart ; on reconnait sous le mot épicalte, les épialtes des Grecs ; quant au mot appésart, il répond clairement au terme italien il pesarvolo, qui signifie le cauchemar, ou pour parler en médecin, l'incube ; cette espèce d'oppression accompagnée de pesanteur et de resserrement qu'on éprouve quelquefois pendant le sommeil, comme si quelqu'un était sauté sur nous et nous empêchait de respirer. Voyez CAUCHEMAR. (D.J.)