S. m. pl. (Mythologie) surnom de Castor et de Pollux, qui signifie qu'ils étaient fils de Jupiter. Il vient du grec , Jupiter, et , enfant de Jupiter, qui selon la fable se déguisa en cygne pour séduire Leda leur mère. Ces deux héros furent du nombre des Argonautes, et rapportèrent de la Colchide dans la Laconie la statue de Mars appelée Theritas. On croit qu'ils survécurent à l'enlevement de leur sœur Helene par Paris, et qu'ils ne furent déifiés que plus de trente ans après la prise de Troie. Ils avaient un temple à Athènes, et on les regardait principalement comme des divinités chargées du soin d'apaiser les tempêtes, et par cette raison on leur donna aussi le surnom de dieux sauveurs. On prétendait que les feux qui paraissent ordinairement sur la fin des tempêtes ; étaient une marque de la présence et de la protection des Dioscures : idée superstitieuse que le Christianisme n'a pas entièrement détruite, puisque les matelots regardent encore aujourd'hui ce météore comme quelque chose de divin, et lui rendent une espèce de culte. Les uns le nomment saint Nicolas et saint Elme, d'autres corpo santo. En conséquence de cette idée, les sculpteurs et les monétaires ont désigné les Dioscures dans les bas-reliefs et dans les médailles, par une étoîle placée au-dessus de leur bonnet. Il y a eu chez les anciens plusieurs autres Dioscures que les fils de Leda et de Jupiter. (G)