S. m. pl. (Mythologie) dieux domestiques, que l'on appelle plus fréquemment Pénates. Voyez PENATES.
Denys d'Halicarnasse, l. I. où il parle des dieux Pénates, dit que l'historien Timée a écrit que la figure, statue ou l'effigie des dieux Pénates, n'était autre chose que des bâtons de cuivre ou de fer courbés, et un vase troyen de terre cuite ; et que c'est-là tout ce qu'Enée apporta de Troie. Mais il dit avoir Ve un temple à Rome, près de la grande place, où ces dieux étaient représentés assis, sous la forme de deux jeunes hommes, ayant chacun un dard en main ; qu'au reste l'inscription était Denates, parce que les anciens, avant l'invention de la lettre P, se servaient de la lettre D. Tel est le récit de l'historien des antiquités romaines, qui pourrait bien s'être trompé : souvent la queue du P est si petite sur les médailles, qu'il n'y a nulle différence entre cette lettre et un D. La même chose pourrait bien être de l'inscription qu'avait vue Denys d'Halicarnasse ; car, que les anciens habitants de l'Italie n'eussent point de P, c'est une erreur que plusieurs noms propres qui nous restent de cette antiquité si reculée, réfutent suffisamment ; par exemple, Capys, Capetus, Picus, Pilumnus, Pallas. Les Troie.s avaient aussi la même lettre, témoins les noms Palinurus, Paris, Priamus, etc. Dict. de Trév. et Chambers. (G).