S. m. (Histoire ancienne) du grec , qui signifie distributeur du prix, nom d'un officier public chez les Grecs, qui présidait aux jeux solennels, et surtout aux jeux sacrés. Cette charge, qui était une espèce de magistrature, pour juger de ceux qui remportaient le prix à la course, la lutte, etc. était fort considérable, non-seulement chez les Grecs, mais encore parmi les Perses. Les rois eux-mêmes l'exerçaient ; c'était au moins parmi les familles les plus considérables de la Grèce, qu'on choisissait ces arbitres. Philippe de Macédoine s'en était fait attribuer la qualité, et en commettait les fonctions à un de ses officiers, lorsqu'il n'y pouvait assister lui-même ; ce que Démosthène regarde comme un attentat à la liberté des Grecs. Quand ces juges étaient sur le point d'exercer leur charge, on les faisait entrer pour quelque temps dans un petit enclos, où on leur faisait prêter serment, qu'ils jugeraient avec impartialité. Cette formalité achevée, ils en sortaient la couronne sur la tête, revêtus d'un habit de pourpre, portant à la main une baguette pour marque de leur autorité, et allaient s'asseoir à une place distinguée, qu'on nommait , qui était regardée comme un asîle inviolable : de-là, par une loi de Lycurgue, ils prononçaient leurs jugements avec un pouvoir absolu, décernaient des peines contre les athletes qui s'étaient mal comportés, et des récompenses aux vainqueurs. Les prix qu'ils distribuaient s'appelaient , et les couronnes , pour marquer que c'était Thémis elle-même ou la déesse de la justice, qui les avait pliées et formées de ses propres mains. Le nombre des brabeutes n'était point fixé ; quelquefois il n'y en avait qu'un, mais plus ordinairement on en comptait sept ou neuf. Ce sont les mêmes qu'on appelait athlothetes-époptes, c'est-à-dire juges et inspecteurs des athletes. Voyez ATHLOTHETE et EPOPTES. (G)
S. f. (Histoire ancienne) vêtement des femmes grecques dont il est fait mention dans Aelien qui parle en même temps d'un grand nombre d'autres. " La femme de Phocion, dit-il, portait le manteau de son mari, et n'avait besoin ni de crocote, ni de robe tarentine, ni d'anabolé, ni d'encyclion, ni de cecryphale, ni de calyptre, ni de tuniques teintes en couleur. Son vêtement était premiérement la modestie, et ensuite tout ce qu'elle pouvait trouver pour se couvrir ". On n'a sur la plupart de ces habits que des conjectures vagues.
(Histoire ancienne) espèce de chaussure qui était ouverte par le bout, et dans l'ouverture de laquelle on avait attaché deux plaques de métal sonores, qui s'appliquaient l'une sur l'autre, et résonnaient en cadence par le mouvement des pieds du danseur. Voyez CHAUSSURE.
ou CAMPESTE, s. f. (Histoire ancienne) c'était chez les Romains une espèce de culotte, ou d'habillement semblable à ce qu'on appelait autrefois parmi nous tonnelet, bas de soie tourné en rond, ou haut-de-chausses, tels qu'on en voit sur des tableaux du règne d'Henri II. Charles IX. Henri III. ou tels qu'en portent encore aujourd'hui les danseurs de corde. Cette partie de l'habillement que nos ancêtres avaient convertie en parure par sa forme, d'étoffe précieuse garnie de galons et de rubans, n'était chez les anciens qu'un tablier destiné à se couvrir dans les exercices du champ de Mars, et qui prenant depuis le nombril jusqu'au milieu des cuisses, laissait tout le reste du corps à nud ; ou l'on en avait de faits exprès comme des caleçons, ou on les formait au besoin avec la tunique. (G)