S. f. (Marine) ouverture du tillac, par laquelle on descend dans l'interieur du vaisseau. On donne le nom d'écoutillon à une petite ouverture pratiquée dans les écoutilles mêmes. Voyez l'article ECOUTILLON. C'est par les écoutilles qu'on tire les gros fardeaux. C'est par les écoutillons que les personnes passent. Il y a l'écoutille de la fosse aux câbles, entre le mât de misaine et la proue ; l'écoutille des soutes, entre l'artimon et la poupe, la grande écoutille, entre le mât de misaine et le grand mât ; et l'écoutille des vivres, ou du maître valet, entre le grand mât et l'artimon.



L'écoutille est une ouverture carrée et faite comme une trape, pour descendre sous le pont : elle est bordée par les hiloires. Voyez l'article HILOIRE. Les écoutilles pratiquées dans un vaisseau, et dont on vient de nommer les principales, ont pour objet de faciliter la communication avec les différentes parties, comme on peut le voir dans la Pl. IV. Marine, fig. 1. à laquelle nous allons renvoyer pour voir la disposition de ces différentes écoutilles.

La grande écoutille, cotée 79. entre le grand mât et le mât de misaine, plus près du premier.

L'écoutille aux câbles, cotée 80. plus près du mât de misaine.

L'écoutille aux vivres, 81. entre le grand mât et l'arrière.

L'écoutille aux poudres, 82. à l'arrière.

Ecoutille de la fosse aux lions, 83. à l'avant.

Ecoutille de la soute du canonnier, 84. à la poupe.

Fermer les écoutilles, c'est fermer le fond de cale d'un vaisseau, afin qu'on ne puisse y entrer ; ce que l'on fait ordinairement lorsqu'un armateur fait une prise. L'ordonnance de la Marine de 1681, tit. IXe ordonne au capitaine-armateur qui s'est rendu maître d'un vaisseau, d'en faire fermer les écoutilles ; et lorsque le navire est arrivé dans un port, les officiers de l'amirauté doivent les sceller de leur sceau, pour empêcher le divertissement des marchandises et effets qui se trouvent dans les prises.