ou THEUTATES, s. m. (Mythologie et Histoire ancienne) noms sous lequel les Celtes adoraient la divinité, connue aux Grecs et aux Romains sous le nom de Mercure.
ou OGMIUS, (Histoire ancienne, Mythologie) surnom que l'on donnait chez les Gaulois à Hercule, suivant quelques-uns, et à Mercure, suivant d'autres. On représentait ce dieu sous les traits d'un vieillard décrepit, chauve, ridé, et comme accablé de fatigue ; il était couvert de la peau d'un lion ; dans sa main droite il portait sa massue, et dans la gauche son arc et son carquois. Il avait la langue percée, et il en partait des chaînes d'or par où il attirait à lui une foule d'auditeurs qui étaient pris par les oreilles. Sous cet emblême, les Gaulois voulaient représenter la force de l'éloquence, qui attire tous les cœurs.
(Mythologie, Histoire et Littérature) nom des plus fameux et des plus anciens dans la musique et dans la poésie des Grecs. C'est peu de dire que les bêtes les plus féroces se rendaient sensibles à sa mélodie, les vents se tournaient de ce côté-là, et les arbres dansaient aux doux accords de sa lyre : les vers suivants en font la brillante peinture.
Orphée au bord de l'Hèbre en suspendit le cours ;
Ses chants apprivoisaient les tigres et les ours ;
Les zéphirs retenaient leur souffle pour l'entendre,
RUTREN ou ISSUREN, (Histoire moderne et Mythologie) c'est un des trois dieux du premier ordre qui sont l'objet du culte des Baniants ou idolâtres de l'Indostan ; ses deux associés sont Ram ou Brama et Vistnou. Voyez ces deux articles. Ce dieu a 1008 noms différents ; mais Ruddiren est celui que lui donnent le Vedam et le Shaster, qui sont les deux livres fondamentaux de la religion des Indes. Les Malabares l'appellent Ichuren, Issuren, Ipsuren, Ipsara ; sur la côte de Coromandel et à Carnate, on le nomme Esvara. Ceux des Baniants et des Malabares qui le préfèrent aux deux autres dieux ses confrères, l'appellent Mahaden ou le grand dieu. D'autres lui donnent le nom de Chiven, le vrai dieu, l'être suprême, quoique le Vedam dise formellement qu'il n'est que le dernier dans l'ordre de la création, et que la fonction qui lui a été assignée par l'être suprême, est de détruire, tandis que celle de Ram ou Brama est de créer, et celle de Vistnou de conserver les êtres. Suivant les fictions des Indiens Ruddiren est d'une taille si prodigieuse, qu'il remplit les 7 mondes d'en-bas, et les 7 cieux ; on le représente avec trois yeux, dont un est au milieu du front ; ce dernier est si étincelant, qu'il consume, dit-on, tous les objets sur lesquels il se porte. Ce dieu a 16 bras. Il est couvert de la peau d'un tigre, et son manteau est la peau d'un éléphant entourée de serpens. Il porte trois chaînes autour du col, à l'une desquelles est suspendue une cloche. Dans cet équipage on le transporte monté sur un bœuf appelé Irishipatan, qui est lui-même un objet de vénération pour les Indiens. Ce dieu est regardé comme le Priape de l'Indostan ; c'est pour cela que dans quelques pagodes ou temples il est représenté sous la figure du membre viril, ou comme les parties de la génération des deux sexes en conjonction : c'est ce que les Indiens appellent linga ou lingam, pour lequel ils ont la plus haute vénération, au point que plusieurs femmes portent cette figure obscène pendue à leur col. On assure même qu'aux environs de Goa et de Cananor, les nouvelles mariées se font déflorer par ce Priape, avant que de passer dans les bras de leurs époux. On croit que sous cet emblème, les brahmanes ont voulu représenter la génération de toutes choses, à laquelle, suivant quelques-uns, le dieu Ichuretta qui est le même que Ruddiren, est censé présider. Ce dieu impudique a des religieux qui se consacrent à son service, et qui demeurent constamment dans ses temples ; ils vont quelquefois tout nuds dans les rues de Cananor et de Mangalor, en sonnant une clochette ; alors toutes les femmes, de quelque rang qu'elles soient, sortent de leurs maisons pour venir toucher et pour baiser avec respect les parties de la génération de ces serviteurs du dieu. Voyez l'histoire universelle d'une société de savants anglais. Histoire moderne tome VI. in-8 °.
S. m. (Histoire ancienne, Mythologie) nom d'une divinité adorée par les anciens germains, et que les Romains, d'après la ressemblance du nom, ont pris pour le dieu Vulcain. Ce mot en langue celtique, signifie une fournaise ardente.